Dans une campagne paisible, près d’une grande forêt, il y a une maison. C’est la maison des trois petits cochons qui vivent avec leur maman. Elle fait de son mieux pour leur donner une bonne éducation. Mais plus les petits cochons grandissent, plus cela devient difficile.
« Je ne veux pas faire mes devoirs, dit le premier. Moi, je veux faire de la guitare électrique.
– Fais tes devoirs, dit la maman.
– Je ne veux pas faire mes devoirs, dit le deuxième. Moi, je n’aime que le football.
– Fais tes devoirs, dit la maman.
– J’ai fini mes devoirs, maman. Qu’est-ce que je peux faire maintenant ? dit le troisième.
– C’est bien, mon chéri. »
Maman cochon s’inquiète beaucoup pour ses trois petits cochons, mais ils ne s’en aperçoivent pas. Le soir, les trois petits cochons se réunissent.
« Ça ne peut plus durer ! dit le premier.
– Les devoirs, c’est nul, dit le deuxième. Nous sommes grands maintenant, il est temps de quitter la maison. »
Le lendemain matin, les trois petits cochons annoncent leur décision à leur maman. Celle-ci accepte de les laisser partir, les larmes aux yeux. Elle sait bien qu’elle ne peut pas les garder pour toujours à la maison. Mais avant qu’ils partent, elle leur fait promettre de revenir la voir souvent et de bien faire attention au grand méchant loup !
Le premier petit cochon part vers le nord. Il a trouvé un terrain super pour jouer de la guitare électrique. Il passe d’abord chez le coiffeur pour se faire une coiffure très branchée et va au magasin pour acheter de quoi faire sa maison. « Hum, des briques ? Non, c’est trop lourd. Du bois ? Oh là là, c’est encore trop de travail. De la paille ? C’est génial ! » Il achète de la paille et construit sa maison.
Le soir, le grand méchant loup arrive, et il a mis une écharpe car il fait froid dans la forêt. Il frappe à la porte.
« Petit cochon, laisse-moi entrer. » Le petit cochon se souvient du conseil de sa maman.
« Non, je suis occupé, je joue de la guitare électrique. » Et il commence à chanter : « Je suis un cochon avec des poils au menton, Yeah. » Le loup se met en colère et il commence à souffler… souffler… Si fort que la maison se casse. Il se jette sur le petit cochon pour le manger avec des lentilles et une cuillère d’huile d’olive.
Le petit cochon casse sa guitare sur la tête du grand méchant loup et rentre en courant faire des devoirs chez sa maman.
Le deuxième cochon va à l’est. Il a trouvé un grand terrain parfait pour jouer au football. Il met son plus beau T-shirt et va au magasin. « Des briques ? Non, c’est trop de travail. Du bois ? Pourquoi pas. » Il achète du bois et construit sa maison.
Le soir, le grand méchant loup arrive et frappe à la porte. « Petit cochon, laisse-moi entrer. » Le petit cochon se souvient du conseil de sa maman. « Non, je jongle avec mon ballon. »
Le loup se fâche tout rouge et il commence à souffler… souffler… Si fort que la maison se casse. Il se jette sur le petit cochon pour le manger avec de l’ail et du thym.
Le petit cochon tape de toutes ses forces dans le ballon et l’envoie sur le nez du grand méchant loup, qui grossit tout d’un coup. Puis il rentre en courant faire ses devoirs chez sa maman.
Le troisième petit cochon part vers le sud. Il a bien étudié le terrain et se prépare à travailler dur pour construire une belle maison bien solide. Comme il sait déjà ce qu’il veut, pas besoin d’aller au magasin. Il commande des briques sur internet. Il travaille toute la journée et le soir, quand la maison est terminée, il va se coucher.
Le soir, le grand méchant loup arrive et frappe à la porte.
« Petit cochon, laisse-moi entrer. » Le petit cochon se souvient du conseil de sa maman.
« Non, je suis fatigué, je viens de me coucher. »
Le loup n’est pas surpris et il commence à souffler… souffler… Si fort qu’il gonfle comme un ballon, mais la maison ne bouge pas. Il comprend que la maison est trop solide alors il a une idée :
« Petit cochon, je sais où il y a un beau champ de navets. On peut faire une bonne soupe avec du sel, du poivre et un peu de muscade.
— Et où cela ? demande le petit cochon qui aime beaucoup les navets.
— Oh ! Dans le champ d’en bas, et si tu veux bien être prêt demain matin, je viendrai te chercher.
— D’accord, dit petit cochon ; pour quelle heure faut-il que je sois prêt ?
— Oh ! À neuf heures. »
Le lendemain, le petit cochon se lève à cinq heures et va déterrer les navets, avant que le grand méchant loup arrive. À neuf heures, le loup arrive, il dit :
« Petit cochon, es-tu prêt ? » Celui-ci répond :
— Je me suis levé tôt ce matin et j’ai cueilli tous les navets. »
Le loup est fou de rage et décide de manger le petit cochon en passant par la cheminée. Il saute le plus haut possible, passe par le trou de la cheminée et… plouf. Il tombe dans la marmite bouillante de soupe de navets ! Il remonte dans la cheminée, s’enfuit en hurlant dans la forêt et décide de déménager à l’étranger. Le petit cochon est soulagé. Pour fêter le départ du loup, il décide d’inviter sa maman et ses frères à manger de la soupe de navets avec du sel, du poivre, un peu de muscade et quelques poils de loup.